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Historique de la Société Française de Vierzon

Nous sommes le mardi 19 mars 2024


 

 

   Ayant parfait son apprentissage de menuisier en accomplissant son tour de France, Célestin Gérard rentré dans ses Vosges natales construisit une première batteuse mécanique pour épargner la peine de son père, petit cultivateur. Des Berrichons, ayant remarqué cette machine, l’invitèrent à s’installer dans leur pays à la veille d’une révolution qui l’obligea à exploiter avec succès son propre matériel, en s’instituant le premier des entrepreneurs de battage. C’est donc à Vierzon, dans le Cher, que le 15 Octobre 1847, il ouvrit son petit atelier. La modeste entreprise ne cesse de croître ; dès 1861 il construisit sa première locomobile, en 1878 alors qu’il totalisait 318 médailles et diplômes d’honneur, Célestin Gérard, qui est alors à son apogée, ne pouvait imaginer un tel développement, ni quelle influence décisive il jouerait dans cette bourgade, promue au rang de cité industrielle
 

 

 

        Le 28 Mars 1879 il cède son entreprise qui devient La Société Française de  Matériel Agricole et Industriel ( SFMAI ).

Sans cesser la production de batteuses et de locomobiles qui deviennent de plus en plus perfectionnées, la Société s’adapta aux besoins nouveaux. C’est ainsi qu’en 1889 elle entreprend la fabrication de groupes électrogènes pour éclairer Périgueux, La Rochelle, Poitiers et Châtellerault .

En 1896 elle fabrique des moteurs agricoles et industriels à pétrole. Vers 1910, elle aborde les gazogènes et, dans les années 20 une locomobile routière voit le jour.

A partir de 1931, sous l’impulsion de M. Pierre Chevalier alors Directeur de la SFMAI Vierzon, la décision est prise de lancer l’étude et le développement d’un tracteur à huile lourde, monocylindre, deux temps, semi-diesel.

La production des tracteurs H1 qui débute en 1934 est très modeste, 37 tracteurs sortent des ateliers cette année là. En 1936 la production de tracteurs est portée à 232, répartie entre deux modèles, le H1 et le H2. Cette montée en puissance de la production, bien modeste il est vrai, conduira la SFV à mettre en fabrication un tracteur puissant pour l’époque le H0 dont la production totale répartie sur 4 ans ( 1936-1940 ) atteindra le chiffre de 72. Ce modèle répond à la demande des entrepreneurs de battage qui exploitent des batteuses à haut rendement produites par la firme.

La guerre de 39/45 entrainera la suppression du H0 et seuls se maintiendront le HV1 et le HV2 avec un niveau de production en baisse. Ce conflit portera également un coup rude à la production des batteuses qui reprendra lentement après le conflit mais l’arrivée des moissonneuses- batteuses d’outre-Atlantique remet en cause le processus de récolte des graines. La reconversion est incontournable, toutefois la SFV va poursuivre pendant encore près de 15 ans la construction d’une gamme allégée de batteuses traditionnelles avant de s’essayer elle aussi à la conception et à la fabrication de moissonneuses batteuses.

Revenons aux tracteurs, il faudra attendre 1947 pour qu’un nouveau modèle voit le jour, le FV1 qui sera produit en grande partie à l’arsenal de Roanne. Cette même année, la mise en place du plan Marshall donnera une nouvelle impulsion à la motorisation de l’agriculture . La SFV bénéficiera de cet élan , le nombre de tracteurs produits augmenta sensiblement mais la firme ne resta pas inactive et repensa sa gamme en l’adaptant aux besoins futurs des agriculteurs.

C’est ainsi qu’en 1950 elle mit sur le marché le 302 suivi du 551 et du 402. Elle élargit également sa gamme vers les petits tracteurs en produisant le 201 et également le CGM 141 issu de la sous-traitance.

En 1956, l’apparition du carburant diesel agricole, prive la SFV d’un des atouts du moteur semi diesel deux temps : les économies en matière de carburant.

Pourtant en 1957, le 552 successeur du 551 est mis sur le marché pour une vie très éphémère. Consciente de l’obsolescence de ses moteurs , la SFV offrira sur le marché, en 1958 , deux tracteurs bi-cylindres , le 303 et le 403 qui, insuffisamment mis au point, seront source de déconvenues mécaniques et mettront en péril la SFV. Après une modification profonde du moteur, le 403 est rebaptisé 403D mais sa carrière est assez peu glorieuse.

L’année 1958 verra également la naissance de deux nouveaux modèles : le Super 202 appelé à remplacer le 201 et le 203 qui lui s’attaque au marché des tracteurs de la catégorie « un soc, 12 pouces en tous terrains » . Après l’arrêt précipité de la production du 303, le Super 204 voit le jour fin 1959, ce sera le dernier vrai « Vierzon » monocylindre.

Hélas, la situation financière de la Société Française Vierzon est alors largement déficitaire et celle-ci sera contrainte de faire appel à l’Américain Case, qui était déjà actionnaire depuis 1958, pour prendre le contrôle de la firme le 13 Juillet 1959.


 

                    

 






Article publié le 09-07-2010 (40508 lectures)




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